Avoir du Succès en Esthétique : qu’est-ce que ça veut dire ?
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Difficile de se sentir “successful” tout au long de son parcours professionnel.
Dans mon quotidien je rencontre énormément d’Esthéticiennes-gérantes de centres qui doutent de leur réussite. Certes la remise en question est salutaire et indispensable dans notre vie de chef d’entreprise, mais il faut aussi savoir savourer le chemin déjà parcouru.
Je discutais récemment avec une gérante qui avait racheté le centre dans lequel elle travaillait en tant que salariée esthéticienne. Elle me racontait que pour elle, c’était un rêve de racheter ce centre. 8 ans plus tard, elle avait perdu ce rêve, noyée par le quotidien opérationnel.
Pourtant, son centre était une réussite : de très bons taux d’occupation, une belle progression de CA, une équipe engagée derrière elle, … Ce qui lui manquait c’était de réaliser cela et de transformer sa frustration du “pas assez” et du “pas encore parfait”, en envie : vouloir développer le plein potentiel de son centre.
Voyez comme les choses sont différentes entre :
“Tout n’est pas encore parfait”, “j’ai l’impression de ne pas y arriver, je suis noyée dans les problèmes et c’est bien la preuve que ça ne marche pas” et : “finalement je vis mon rêve et j’aimerai maintenant développer son plein potentiel”.
Je vous propose donc de faire la lumière sur cette notion de Succès.
Parce que finalement, ça veut dire quoi Réussir ?
La définition de la réussite selon le Larousse c’est : “Résultat heureux obtenu dans une entreprise, un travail, une épreuve sportive, etc.” A l’inverse, la définition de l’échec est : “Résultat négatif d’une tentative, d’une entreprise, manque de réussite ; défaite…”
Autrement dit, l’échec est l’absence de résultat escompté.
Encore faut-il savoir précisément en amont quelles sont nos attentes et nos objectifs.
Les 3 raisons pour lesquelles on pense ne pas avoir “réussi”
👉🏻 On sent que l’on perd le contrôle
“je n’y arrive pas”, “s’il se passe ça, c’est que je ne suis pas bonne”.
Lorsque quelque chose ne se passe pas comme prévu, comme nous l’avions imaginé, ou bien lorsque nous faisons face à des “difficultés”, il est très tentant de se dire que l’on échoue, que l’on ne fait pas assez bien.
L’exemple typique, c’est celui des gérantes qui travaillent avec des équipes : “ma salariée est partie alors que j’ai passé du temps à la former, je ne comprends pas” ou bien “je dis oui à la plupart de leurs demandes mais visiblement, cela ne suffit pas”
On se sent en échec dans son rôle de manager parce que l’on constate que nos équipes ne sont pas “heureuses” tous les jours : elles râlent, elles soupirent, elles ont des “humeurs”, elles ont des demandes qui nous “agacent”… et l’on se dit “comme elles n’ont pas l’air de nager dans le bonheur tous les jours dans mon entreprise, c’est que je suis mauvaise”. Ou bien encore, dans les situations où on les regarde partir pour s’installer ailleurs, … et l’on remet en question notre rôle de Leader et nos aptitudes de manager.
Mon conseil : attention aux manifestations du syndrome de l’imposteur. Je vous en avais parlé dans l’épisode 28 du Podcast. Observez ce phénomène et demandez-vous ce dont vous avez besoin dans cette situation : faire appel à votre confiance, vous former pour acquérir les connaissances qui vous manquent, ou bien vous faire coacher afin de vous aider à prendre du recul et avancer en alignement avec votre vision.
👉🏻 On se compare aux autres
qui “réussissent” mieux, qui ont plus d’abonnés que nous, …
C’est un comportement typique avec les réseaux sociaux. On se compare en permanence aux autres et bien sûr, avec les “lunettes du dénigrement de soi”. Les réseaux sociaux et la comparaison exacerbent notre vulnérabilité et notre insécurité. Il est très tentant de passer une soirée à scroller sur les réseaux et à scruter ce que font les autres de “plus” que nous, de “mieux” que nous et alors on se sent “nulle”, pas “assez” bien. Attention à ce piège.
Mon conseil : observez la façon dont votre climat émotionnel évolue en proportion de votre temps passé sur les réseaux. Et posez-vous cette question : en quoi le succès des autres est un échec pour moi ? De quelle façon puis-je m’inspirer de la réussite des autres ?
👉🏻 On a des trous dans nos plannings de RDV
Lorsque l’on crée un centre, on rêve d’avoir des clients qui affluent, qui sont heureux de venir, qui sont satisfaits et qui nous le partagent au quotidien. Un peu comme la maison du bonheur.
Et puis dans les faits, lorsque l’on voit des “trous” dans son planning de RDV, on se demande ce qu’on a manqué, ce qui fait que l’on a pas “plus” de succès, plus de RDV.
Et ne parlons pas des retours d’insatisfactions de nos clients : quelle esthéticienne n’a jamais été confrontée à une déception client sur les prestations qu’elle lui a prodiguées ? Le sentiment d’échec est assez puissant dans ce genre de situation.
Alors bien sûr, il est nécessaire de faire la part des choses : une insatisfaction d’un client n’est pas l’échec de tout votre centre et ne remet pas forcément tout votre professionnalisme en question.
Mon Conseil : L’essentiel est de prendre du recul pour observer la situation sous un autre angle : “Quelle opportunité puis-je observer de ce retour client ?” “Comment puis-je mettre à profit ce “trou” dans mon planning de RDV pour cultiver mon succès ?” Tout est une question d’état d’esprit et de point de vue.
Alors comment faire pour se sentir plus en “succès” ?
Les 3 clés de la réussite
Avoir une Vision Claire
Réussir revient à atteindre sa Vision. Encore faut-il bien la définir et prendre le temps de la reconsidérer chaque année.
Les questions clés à se poser : Est-ce que la Vision pour mon centre est toujours la même que lorsque je me suis installée ? Est-ce que la Vision pour mon métier d’esthéticienne est toujours la même que lorsque j’ai commencé ? Et de ré-évaluer en fonction de ça : “de quoi ai-je envie là-maintenant pour l’année qui arrive ?”
Définir des objectifs clairs
Étant donné que l’échec est l’absence de résultats escomptés, définissez précisément vos objectifs.
Est-ce que la Réussite évoque pour vous :
- un nombre de clients à avoir dans votre fichier ? Un taux de satisfaction à atteindre ? Un certain nombre d’avis 5 étoiles sur Google ?
- un certain volume de C.A. ? un certain niveau de salaire ? un certain résultat (bénéfices) à la fin de l’année ?
- une certaine notoriété pour vous en tant qu’esthéticienne ? une certaine évolution de carrière ? certaines nouvelles compétences que vous maîtrisez ? (par exemple : niveau de “master” en microblading)
- une certaine récompense comme gagner un prix ou un label ?
- ou bien cela peut être d’autres critères comme un équilibre de vie : avoir x heures disponibles pour vos projets personnels ? pouvoir faire du bénévolat au sein d’une association qui vous tient à cœur ?
- …
Cultiver son épanouissement tout au long du chemin :
Le sentiment de réussite réside dans l’aptitude que l’on a à savourer ce qui a déjà été fait, à célébrer ses victoires.
Pour cela, il est essentiel de se donner des moments où l’on se pose et l’on regarde le chemin parcouru. Bien sûr, pour pouvoir faire ça, on a besoin de se créer des routines et de gérer son temps de façon à savourer chaque journée et aborder les difficultés différemment.
Ainsi chaque jour, je pose en 3 minutes mon état émotionnel du moment “comment je me sens ce matin ?” et “de quelle façon ai-je envie d’aborder cette journée ?”. Et puis le soir, je reprends mon carnet et je regarde de quelle façon j’ai réellement vécu cette journée.
Ce que j’ai observé avec cette habitude c’est que les journées où j’ai posé une intention finissent bien souvent par un sentiment d’accomplissement. Tandis que les jours où je ne le fais pas, ma journée se termine souvent sur une note de frustration ou bien de culpabilité.
Savoir cultiver son épanouissement est un travail du quotidien et il existe mille façons de le faire.
Par exemple : chaque année avec E.S.B.E nous organisons une Retraite Business sur 4 jours pour les gérantes de centres. C’est un moment privilégié pour déconnecter de son quotidien, se recentrer sur soi avec les ateliers d’introspection, partager entre gérantes et surtout clarifier sa vision pour l’année et avec quelle intention on souhaite la vivre.
C’est à mon sens, une ressource indispensable à tous les chefs d’entreprises et c’est typiquement le genre de moment à placer dans son agenda pour regarder tout le chemin parcouru et recréer ses routines quotidiennes pour savourer la suite de son année.
Voyez comme la notion de réussite est subjective et qu’elle dépend de vous et de ce que vous voulez créer comme résultats dans votre vie.
Je suis persuadée que l’on peut tous et toutes réussir dans notre secteur Spa & Esthétique.
Et finalement, la réussite : ne l’avez-vous pas déjà ?
